Naissance d'Étienne Hoarau (1670-1729)
1e enfant de René Hoarau et Marie Baudry.
Naissance à Saint-Paul, Île Bourbon.
Ses 6 enfants avec Geneviève Dennemont:
- Étienne né le 30 novembre 1687
- Guillaume né en 1690
- Gilles né en 1692
- Marie née en 1694
- Antoine né en 1696
- Geneviève née en 1700
Puis Geneviève Dennemont décède en 1700.
Ses 15 enfants avec Ursule Payet:
- Agathe née en 1702
- Laurent né en 1703
- François né en 1705
- Jean né en 1706
- François né en 1707
- Noël né en 1709
- Jacques né en 1712
- Germain né en 1714
- Paul né en 1716
- René né en 1718
- Marianne née en 1720
- Henry né en 1722
- Jeanne Ursule née en 1724
- Marie-Ursule née en 1726
- René Benoît né en 1728
Pour un total de 21 enfants.
Le gouverneur Boucher ne tarissait pas d’éloges a son propos dans son “Mémoire pour servir à la connaissance particulière de chacun des habitants de l’Isle de Bourbon” : “Étienne Hoarau est un créole blanc, âgé de 41 ans, l’on peut dire qu’il est assurément la perle des créoles, car il est sans faire tort à qui que se puisse être, un des plus honnêtes hommes de toute l’Isle. Il a toute l’éducation qu’il est possible d’avoir reçu dans un pays, comme celui-là. Il sait lire, et écrire, même quelque chose du latin, toutes les rubriques de l’église, instruit dans sa religion, plus qu’il n’est possible de l’être. quand on a si peu appris. Il est doux, civil, affable, obéissant, bien craignant Dieu, toujours prêt à rendre service, charitable au possible. Enfin, il serait difficile de lui trouver aucun défaut, car de ses jours il ne s’est grisé une seule fois, et croirait avoir commis un grand péché mortel, s’il avait prononcé le mot de ma foi. Il n’a jamais eu de différend avec un seul habitant, et conduit son ménage, et ses noirs, avec une intégrité et une sagesse qui devraient être l’exemple de tous les autres. Il est laborieux, s’il en fut jamais et extrêmement adroit en tout ce qu’il fait, et sans avoir jamais appris ; il est bon charpentier, bon menuisier, maçon, cordier, et vigneron, et fait toutes ces choses à la perfection. On peut dire que c’est un digne sujet. Il serait à souhaiter qu’une grande partie, ou pour mieux dire, tous les habitants fussent comme lui, l’Isle de Bourbon serait sur un meilleur pied qu’elle n’est aujourd’hui. Il a pour deuxième épouse Ursule Payet créole mulâtresse, qui est fort bien élevée, et dont la vertu, et la sagesse sont connues de tout le monde, très bonne lingère, et qui prend grand soin de son ménage et de ses enfants, auxquels, à l’exemple de leur père, elle donne de très bonnes éducations. Ses enfants sont , à savoir 5 garçons, et 2 filles ; il a aussi 3 noirs, et 3 négresses. Avec ce nombre d’enfants et d’esclaves, il cultive ses terres avec tout le soin possible et en retire tout ce que l’on peut avec cette force laquelle ne suffit pas pour pouvoir cultiver la quantité de très bonnes terres qu’il possède, et surtout à la montagne, où il en a considérablement. Mais avec celles, que ses forces lui permettent de cultiver, il vit fort à son aise, et fait beaucoup de profit du surplus de son nécessaire. Lorsque l’occasion s’en présente. Il fait sa résidence au Parc à Jacques, proche de la plaine, où il cultive une vigne très jolie, laquelle produit fort abondamment, quoi qu’il y ait fort peu de temps, qu’elle soit plantée. C’est à ce même lieu, où il élève ses bestiaux, dont la quantité est de 30 boeufs, 250 cabris, 30 cochons, et 36 moutons, et peut avoir 5 à 600 écus d’argent Le partage de ses biens se fit le 16 janvier 1736. Il avait eu 21 enfants dont treize périrent dans l’épidémie de variole en 1729. Sa seconde épouse lui survécut jusqu’au 3 avril 1748. Comme terres de culture, Etienne possédait en 1709 une pièce de terre à la montagne où l’on cultive du blé, du mil, des bananes et légumes. Une autre pièce de terre à la montagne où l’on cultive du mil, une autre proche de l’Etang où l’on cultive du riz, des cannes, des bananes et des légumes.
(Père Jean Barassin)